POÉSIES DE
L'ÉPOQUE
DES THANG
I.
1. Introduction
2. Antiquité
3. Pré Thang
4. Thang
II.
1. Langue
2. Prosodie
3. Stylistique
4. Conclusion
Poésies de
1. LI-TAÏ-PÉ,
2. THOU-FOU,
3. AUTRES,
4. AUTRES 2.
traduites du chinois et présentées
par le Marquis d'Hervey-Saint-Denys
Vous lirez dans ces pages un livre publié au milieu du XIXe siècle, réédité chez Champ Libre en 1977, épuisé à ce jour. C'est une anthologie de poésies chinoises précédée d'une présentation générale de la littérature poétique ainsi que des mœurs. Le Marquis d'Hervey-Saint-Denys, qui a traduit ces pièces en un français impeccable, est plus connu pour ses expériences onironautiques et son livre sur Les Rêves et les moyens de les diriger fut cité par Freud et acclamé par Breton.
« La littérature chinoise est généralement considérée comme digne d’intérêt ; et la poésie lyrique l’époque de la dynastie Thang (notre VIIIe siècle) est partout reconnue comme son plus grand moment.
Cependant Hervey-Saint-Denys qui en donna une première traduction française en 1862, n’avait jamais été réédité depuis ; et n’a eu aucun continuateur notable.
Le public qui croit aujourd’hui qu’il est de plus en plus cultivé et informé, ressemble beaucoup au public qui croit qu’il est de mieux en mieux nourri et logé. Quoique la Chine ait été à la mode ces derniers temps, on n’a guère traduit et commenté pour la consommation française qu’une sorte de Déroulède du Milieu, qui en tant que lettré valait à peu près Giscard d’Estaing. Mais il régnait récemment à Pékin, où sa dynastie lui a survécu trois semaines.
Divers sinologues contemporains ont parfois tenté aussi de traduire, ou de retraduire, quelques courts poèmes classiques, mais ils ne sont arrivés à rien. Non peut-être faute de comprendre le chinois aussi bien qu’Hervey-Saint-Denys, mais assurément parce qu’ils ne maîtrisent pas assez le français : ce qui rend leurs entreprises sur le terrain du langage poétique plus désespérées encore que partout ailleurs.
Voici donc ce qui reste, a ce jour, la principale et la meilleure traduction de la poésie chinoise en français. » (Texte de présentation du livre dans l'édition de Champ Libre.)
Marie Jean Léon le Coq, baron d’Hervey, marquis de Saint-Denys (1822 - 1892), est un personnage original. Professeur de chinois au Collège de France, membre de l’Institut, commissaire pour l’Empire chinois à l’Exposition universelle de 1867, il présidera l’Académie des inscriptions et belles lettres. Par ailleurs, on dit qu’il notait ses rêves depuis l'âge de 13 ans et il a publié en 1876 le résultat de ses introspections, dans un livre non signé qui est aujourd'hui encore estimé des spécialistes et des amateurs : Les Rêves et les moyens de les diriger.
Il a traduit aussi différentes nouvelles chinoises, rééditées chez Bleu de Chine, sous le titre Six nouvelles chinoises, et Six nouvelles nouvelles chinoises.
La présentation a été découpée en deux sections de quatre segments chacune.
I. 1. Introduction I. 2. L'art poétique dans l'Antiquité I. 3. L'art poétique sous les premières dynasties I. 4. L'art poétique sous les Thang |
II. 1. La langue chinoise II. 2. Prosodie II. 3. Stylistique II. 4. Conclusion |
Le corps de l'anthologie est en quatre parties :
1. Poésies de LI-TAÏ-PÉ (Li
Bai, Li Po) 2. Poésies de THOU-FOU (Du Fu) 3. Poésies d'autres auteurs connus 4. Poésies d'autres auteurs moins connus |
Pour une lecture facilitée, il est possible de télécharger directement les fichiers au format Word : l'introduction (200 ko) et les poésies (400 ko).
« Lorsque, dans les études historiques, on cherche à examiner les mœurs, les détails de la vie sociale et le degré de civilisation d’un peuple à une époque déterminée, on trouve d’ordinaire peu de traits pour former ce tableau dans les chroniques régulières, que remplissent les récits des guerres et des batailles : on consulte avec plus de profit les légendes, les contes, les poésies, les chansons populaires, qui conservent le caractère particulier de leur siècle. Souvent alors, entre deux époques éloignées, on retrouve la continuation d’usages singuliers dont la trace ne paraissait pas dans l’histoire. » [Revue du Nord, n° 2] (C'est par cette citation qu'Hervey ouvre son livre.)