Essais sur la Chine de Simon LEYS – Chine, mythes et dieux de Jacques PIMPANEAU – Études sinologiques de Léon VANDERMEERSCH – La vie sexuelle dans la Chine ancienne de Robert VAN GULIK – La Pensée chinoise ; Fêtes et Chansons anciennes de la Chine de Marcel GRANET – La pensée chinoise de H. G. CREEL – Précis d’histoire de la philosophie chinoise de FONG Yeou-Lan – Leçons sur Tchouang-tseu de Jean François BILLETER – Discussions critiques de WANG Chong – Le détour et l’accès ; Fonder la morale ; Éloge de la fadeur de François JULLIEN
Essais sur la ChineSimon LEYS « Durant un quart de siècle, en cinq ouvrages successifs – histoire, témoignages, réflexions –, Simon Leys a proposé une interprétation de la Chine contemporaine qui n’a pas eu le don d’amuser les belles âmes ni les gens futés (politiciens, hommes d’affaires et sinologues dans le vent). On a pourtant jugé bon de rassembler ici ces irritants écrits, pensant qu’ils pourraient aider l’honnête homme et le lecteur de bonne foi à se poser les vraies questions : quelle sera l’issue de la longue et cruelle guerre que Mao et ses héritiers mènent depuis cinquante ans contre leur peuple ? et maintenant, comment se fait-il que, sur les boulevards de Pékin, d’obscurs et chétifs passants trouvent l’audace d’arrêter à mains nues les tanks de la tyrannie ? * “Sa trilogie, Les Habits neufs du président Mao, Ombres chinoises, Images brisées, est bien ‘l’acquis à jamais’ dont parle Thucyclide. Car, observateur, historien et penseur, Leys reste au long de ces pages surtout un homme, et un écrivain, chez qui la science et la clairvoyance se mêlent merveilleusement à l’indignation et à la satire. Ne cessons pas de relire Ombres chinoises, pour constater qu’au siècle du mensonge, parfois la vérité relève la tête et éclate de rire.” (Jean-François REVEL) “J’admire la clarté du style de Simon Leys, qui est le résultat d’une pensée disciplinée et sans fard. Comme il aime et respecte passionnément la culture chinoise et le peuple chinois, il démolit cruellement les mythes que l’Occident avait édifiés au sujet de la Chine contemporaine, et pour nous qui n’en connaissions pas les réalités, il y a beaucoup à apprendre dans ses exposés incisifs.” (Czeslaw MILOSZ) “Aujourd’hui, Simon Leys demeure le plus pénétrant, le plus élégant, le plus mordant — en un mot : le meilleur — des amoureux et des observateurs de la Chine. Ses livres sont indispensables.” (Susan SONTAG) » |
Robert
Laffont 840 p. |
Le monde chinoisJacques Gernet Du même auteur : L’intelligence de la Chine Le social et le mental |
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Chine, mythes et dieuxJacques PIMPANEAU « Après Chine, culture et traditions, Chine, histoire de la littérature et Chine, littérature populaire, Jacques Pimpaneau s'intéresse dans ce quatrième livre aux mythes et aux dieux de la Chine. Quelles sont les grandes figures de la mythologie populaire chinoise ? Comment s'ordonne son panthéon ? Au carrefour du taoïsme, du bouddhisme et du confucianisme, cette religion foisonnante de divinités s'anime d'histoires dont Jacques Pimpaneau explore et élucide les variations, de Zhong Kui le pourfendeur de démons à ces multiples dieux locaux, déesse des Latrines ou dieu du Sol, auxquels on rend un culte dans la vie quotidienne. Voici un nouveau visage de la Chine à découvrir, celui de ses croyances : car si les dieux n'y sont pas éternels, ils restent bien vivants dans les cérémonies et les pratiques populaires de la Chine d'aujourd'hui. » |
Philippe
Picquier |
Études sinologiquesLéon VANDERMEERSCH « Les études réunies dans ce volume portent sur les aspects les plus marquants de l’histoire politique et culturelle de la Chine : La féodalité chinoise qui, de la fin du 2e millénaire à la fin du 1er millénaire av. J.-C., a précédé l’empire bureaucratique : il s’agit d’une structure de pouvoir caractérisée par sa stricte articulation sur un système de parenté lui-même organisé suivant les règles du culte des ancêtres. La conception chinoise des rites, comme instruments de régulation des rapports sociaux : le ritualisme chinois extrapole à tous les aspects de la vie sociale le formalisme qui règle les comportements dans la pratique des rites religieux, pour lui faire jouer, mutatis mutandis, le même rôle que le formalisme juridique dans les sociétés régies par le droit. L’écriture chinoise, la seule au monde à s’être entièrement développée sous la forme idéographique : l’idéographie chinoise, inventée à la fin du 2e millénaire av. J.-C, pour les besoins de la science divinatoire, s’est constituée en imposant à la langue qu’elle servait à transcrire une restructuration si profonde qu’on est endroit de parler non pas seulement d’écriture, mais de langue graphique relativement autonome, ainsi que les Chinois eux-mêmes entendent leur langue écrite. Le sens chinois de l’histoire, servi par une immense historiographie générée à partir des inscriptions oraculaires archaïques : les historiens chinois ramènent la spécificité du fait historique à la généralité des phénomènes naturels, en interprétant cosmologiquement les mutations politiques et les transformations sociales. Ces études sont le jalonnement de quarante années de recherche et d’enseignement. Elles constituent un outil de réflexion indispensable pour tout étudiant en sinologie. » |
PUF |
La vie sexuelle dans la Chine ancienneRobert VAN GULIK, traduction française de Louis Evrard « “Van Gulik propose une synthèse sur les techniques sexuelles, le sentiment de l’amour, les comportements privilégiés, les aberrations ou singularités, la prostitution, les estampes, etc., à travers les vicissitudes de l’histoire, des origines à 1644, date à laquelle les Mandchous s’installèrent à Pékin pour y imposer un puritanisme plus rigoureux encore que celui des confucéens... Intéressant au premier chef comme document de sexologie et d’anthropologie, l’essai de Van Gulik (traité de médecine joint à une morale de l’innocence charnelle) peut aussi nous aider à triompher de cette malédiction comme de cet érotisme transgresseur et sanieux dont Bataille serait chez nous le grand prêtre.” Étiemble » Voir aussi ce commentaire de Michel Volle |
Gallimard |
La Pensée chinoiseMarcel GRANET « Loin des ouvrages à la merci du flot des trouvailles et constamment dépassés, La Pensée chinoise de Marcel Granet reste un classique, un inépuisable réservoir de vues perçantes et originales, un modèle étincelant d’intuitions géniales. Dans sa préface à La Religion des Chinois, Georges Dumézil écrivait ainsi en 1980 : “Qu’ai-je fait sinon d’appliquer à la plus vieille ‘histoire’ romaine, scandinave, indienne, l’instrument d’observation et d’interprétation que Granet avait mis au point sur la chinoise ?” Avec La Pensée chinoise, c’est un monde absolument différent du monde occidental qui s’offre à nous, un monde orienté vers la culture et non la pure connaissance, un monde qui tend à la sagesse et non à la science. Un message qui n’est pas près de disparaître et qui mérite d’être médité. » Voir aussi cette présentation de Laurent Letable. |
Albin
Michel |
Fêtes et Chansons anciennes de la ChineMarcel GRANET Le grand sinologue du début du siècle analyse une sélection de poésies du Classique des Odes, le Shi jing. Chansons d’amour ou de séparation, de joie printanière ou de tristesse automnale, chansons des fleurs et des fruits qui croissent et dépérissent, des rivières qu’on traverse avec son amant en relevant ses jupes et des larmes qu’on verse en pensant à son mari parti à la guerre, le Canon de la poésie chinoise plonge le lecteur dans la vie quotidienne des paysans de la Chine antique. Ce beau livre comprend le texte original, la traduction encore très fraiche de Granet et ses analyses détaillées, ainsi que de nombreux commentaires des lettrés confucianistes. |
Albin
Michel |
La pensée chinoise
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Payot |
Précis d’histoire de la philosophie chinoiseFONG Yeou-Lan Le point de vue d’un grand philosophe chinois du XXe s. exprimé en termes accessibles aux lecteurs occidentaux. (gbog) |
Le Mail 1992 |
Leçons sur Tchouang-tseuJean François BILLETER « L’auteur nous dit : “Je m’inscris en faux contre une sorte d’accord tacite que les sinologues paraissent avoir établi entre eux. Le texte serait si difficile, son état si problématique, la pensée qui s’y exprime si éloignée de la nôtre que ce serait de la naïveté ou de l’outrecuidance de prétendre le comprendre exactement. Mon intention est de briser ce préjugé. Je le ferai en exposant comment je m’y suis pris pour tenter de comprendre le Tchouang-tseu, en présentant quelques résultats que je tiens pour acquis, mais en faisant aussi état de mes doutes et des questions que je me pose. Je souhaite donner une idée des découvertes que l’on fait quand on entreprend d’étudier ce texte de façon à la fois scrupuleuse et imaginative.” » |
Allia |
Discussions critiquesWANG Chong Textes du Lunheng traduits du chinois et annotés par Nicolas Zufferey. « Wang Chong montre d’abord qu’il
ne s’oppose pas radicalement aux conceptions de son temps. Elles
représentent un savant amalgame de valeurs morales du confucianisme
et surtout de la “théorie des correspondances et de la résonance”,
qui voit l’univers comme un ensemble où tous les éléments
sont en relation. Wang Chong dispose néanmoins d’un sens
critique peu commun. Mais c’est moins à l’égard
de l’école de Confucius et Mencius que pour réfuter
l’idée d’une “résonance entre le Ciel
et les hommes” qui constitue, pour les lettrés, un moyen
de pression sur le gouvernement ... Pour Wang Chong, une sécheresse,
une inondation, un orage, ne sont que des dérèglements spontanés
des “fluides naturels” ... La principale originalité
de Wang Chong, sans doute, réside ailleurs, dans les buts et les
méthodes de sa démarche. Son objectif essentiel, c’est
la lutte contre les erreurs et les exagérations, c’est de
séparer le vrai du faux, y compris dans les idées de Confucius.
Cela l’entraîne naturellement à attaquer le conformisme
de ses contemporains, le respect exagéré des sages du passé. »
(Alain Peyraube, Le Monde, 06/02/1998) |
Gallimard |
Le détour et l’accès,
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Grasset |
Fonder la morale
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Grasset |
Éloge de la fadeur
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LGF |